De Lima à Paris : ensemble vers un accord mondial sur le climat (23/02/2015)

Événement climat : "De Lima à Paris : ensemble vers un accord mondial sur le climat" - Intervention de M. François Delattre, représentant permanent de la France auprès des Nations unies - 23 février 2015

Gracias Gustavo
Monsieur le Secrétaire général,
M. le Président de l’Assemblée générale,
Monsieur l’Ambassadeur,
Cher Gustavo,
Excellences,
chers collègues,

C’est un honneur d’être parmi vous cet après-midi pour parler de ce grand défi du XXIème siècle qu’est la lutte contre le dérèglement climatique.

C’est aussi un plaisir tout particulier pour moi de m’exprimer à la suite de mon ami Gustavo, Représentant Permanent du Pérou. Gustavo a présenté avec sa clarté, sa rigueur, mais aussi sa modestie habituelles, les résultats de la conférence de Lima.

Pour la France - et je crois pouvoir dire que c’est un sentiment partagé par tous - Lima est un tournant : le Sommet du Secrétaire général des Nations unies sur le climat en septembre dernier avait donné le signal d’une mobilisation - unique dans l’histoire – des chefs d’Etat et de gouvernement en faveur du climat. Et je voudrais à nouveau remercier chaleureusement le Secrétaire général des Nations unies pour sa vision et son leadership exemplaire. La Conférence de Lima restera comme le moment où cette mobilisation s’est incarnée dans une feuille de route précise et ambitieuse à la fois.

Comme tu l’as très bien dit Gustavo, nous avons désormais un avant-projet de texte de négociation ; et nous avons un processus clair de présentation des contributions nationales.

Le cadre est donc fixé ; l’ambition collective est grande ; il reste à matérialiser cette ambition dans un accord à la fois universel, ambitieux et équitable.

Le Ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius expliquera dans un instant dans un message enregistré l’approche française et nos ambitions pour Paris.

Je voudrais vous assurer ici que la France est, aux côtés de la présidence péruvienne, totalement engagée dans ce combat ; mon gouvernement, mais aussi l’ensemble de la société civile, nos entreprises, nos collectivités locales, nos citoyens.

Nous avons pleinement conscience que ce combat est difficile ; et qu’il y a mille bonnes raisons de différer toute action, voire de refuser de souscrire à un engagement collectif contraignant.

Mais nous avons aussi conscience qu’il y a une fenêtre d’opportunité sans précédent après New York et Lima et qu’il faut la saisir. Nous avons le sentiment que quelque chose peut et doit être fait maintenant pour non seulement préserver la planète, mais surtout pour préserver notre humanité et les générations futures. Et nous croyons que l’histoire portera un jugement sévère sur nous si nous ne saisissons pas cette chance à Paris.

Je sais aussi que la négociation climatique a son cadre propre : la convention cadre sur les changements climatiques. C’est une bonne chose : la matière est ardue et technique, elle exige une spécialisation particulière ; et je tiens à saluer ici le travail remarquable de la Secrétaire générale Cristiana Figueres.

Mais je crois que nous avons ici à New York un rôle politique majeur à jouer. La France va collaborer tout au long de 2015 avec le Pérou, le Secrétaire général des Nations unies et le Secrétariat de la convention dans le cadre du plan d’action « De Lima à Paris ».

Les premières victimes du réchauffement climatiques ce sont les plus pauvres, les plus vulnérables ; il est impensable de prétendre éliminer la pauvreté sans répondre au défi climatique : le futur agenda post-2015 ne sera un succès durable que si Paris est un succès. Et c’est pourquoi je tenais à remercier le Président de l’Assemblée générale d’avoir pensé à organiser un événement spécial sur ce sujet du climat et du développement en juin ici à New York.

Et puis, de façon plus générale, les Nations Unies incarnent un idéal : celui du multilatéralisme. Il repose sur l’idée que les grands défis collectifs doivent être réglés par des règles justes et consenties plutôt que par la triste loi du plus fort.

Le combat contre le changement climatique est une épreuve de vérité pour cette noble institution à laquelle nous croyons tous ici dur comme fer. Nous avons une responsabilité particulière pour conseiller et guider nos gouvernements dans ce défi si considérable du climat.

Et je suis convaincu, Mesdames Messieurs, que tous ensemble nous pouvons contribuer à la mobilisation mondiale en faveur de notre planète et tous ensemble réussir.

J’invite à présent le Secrétaire général des Nations unies, son Excellence M. Ban Ki-moon à prendre la parole.

Dernière modification : 19/01/2016

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