Le rétablissement d’une transition démocratique au Soudan demeure la priorité [en]

MINUATS (SOUDAN)

INTERVENTION DE M. ALEXANDRE OLMEDO,
COORDINATEUR POLITIQUE ADJOINT DE LA FRANCE AUPRÈS DES NATIONS UNIES

AU CONSEIL DE SÉCURITÉ

New York, le 20 mars 2023

Monsieur le Président,

Je remercie le Représentant spécial pour son exposé. Je salue la participation du Soudan à cette réunion.

J’insisterai sur quatre points.

Le rétablissement d’une transition démocratique au Soudan demeure la priorité. Nous appelons l’ensemble des forces politiques soudanaises à suivre l’esprit de compromis qui a rendu possible l’accord-cadre du 5 décembre 2022. L’ensemble des acteurs doit faire primer l’unité et élargir la base politique de l’accord-cadre. Cette coopération est indispensable pour traiter les questions qui restent en suspens. Les discussions doivent prendre en compte l’impératif d’une participation effective des femmes.

Le rétablissement d’une transition démocratique crédible est essentiel pour restaurer la confiance de la communauté internationale. Le Secrétaire général a présenté dans son rapport les défis auxquels le gouvernement civil devra faire face une fois qu’il sera mis en place. Nous saluons les efforts de la MINUATS pour préparer cette perspective. Nous serons prêts à prendre toute notre part au soutien international, en lien avec nos partenaires européens, dès lors qu’un gouvernement civil aura été nommé et que les conditions seront réunies.

Monsieur le Président,

Le statut quo actuel est précaire et affecte durablement la population soudanaise, en particulier dans les régions périphériques. Je pense d’abord à la situation humanitaire, à laquelle l’Union européenne a répondu en mobilisant 78 millions d’euros en 2022. Nous sommes également préoccupés par le niveau élevé de violences intercommunautaires, dont les causes profondes persistent. L’ensemble des acteurs doit mettre un terme au recrutement de combattants, qui alimente l’escalade sur le terrain. Les accords de paix de Djouba ont fixé un cadre qui doit être respecté, à savoir la réintégration des groupes armés signataires et le déploiement d’une force conjointe. De premières étapes ont été franchies, mais les progrès doivent s’accélérer.

Monsieur le Président,

Enfin, nous appelons les autorités à coopérer avec la MINUATS et donc à lever les obstacles qui affectent son fonctionnement. Le blocage des visas de son personnel ou les restrictions à sa liberté de mouvement méconnaissent l’accord sur le statut de la mission. Dans un contexte difficile, la MINUATS continue de s’acquitter de l’ensemble des missions qui lui ont été confiées par le Conseil de sécurité. Nous saluons la facilitation conduite par les Nations unies, l’Union africaine et l’IGAD, que nous avons soutenue sans relâche.

Je vous remercie./.

Dernière modification : 29/11/2023

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