Cette réforme nécessite un élargissement du Conseil de sécurité [en]

QUESTION DE LA REPRÉSENTATION ÉQUITABLE AU CONSEIL DE SÉCURITÉ ET DE L’AUGMENTATION DU NOMBRE DE SES MEMBRES ET QUESTIONS CONNEXES
POINT 121 DE L’AGENDA DE LA 78E SESSION DE L’ASSEMBLEE GENERALE

DEUXIEME DÉBAT THÉMATIQUE DES NÉGOCIATIONS INTERGOUVERNEMENTALES

INTERVENTION DE MME DIARRA DIME-LABILLE,
CONSEILLÈRE JURIDIQUE DE LA FRANCE AUPRÈS DES NATIONS UNIES

New York, le 18 mars 2024

Merci Messieurs les co-Présidents,

Au nom de ma délégation, je vous remercie pour l’organisation de ce cinquième débat consacré à la présentation d’un nouveau modèle de réforme du Conseil de sécurité. Nous tenons à saluer, encore une fois, vos efforts pour cette approche ouverte et constructive de ce cycle de négociations intergouvernementales.

Je remercie également le représentant de l’Italie pour sa présentation, et plus largement le Groupe Unis pour le consensus d’avoir soumis récemment son modèle de réforme du Conseil de sécurité qui est présenté aujourd’hui. Ce débat, comme les quatre qui l’ont précédé ces dernières semaines, viennent témoigner du besoin de réforme du Conseil de sécurité et de la volonté, partagée par l’immense majorité de cette Assemblée d’en renforcer l’autorité en tant que clef de voûte de notre architecture de sécurité collective.

Cette réforme nécessite un élargissement du Conseil de sécurité afin d’accroître sa représentativité, en particulier au profit du continent africain. Ce sentiment est là aussi très largement partagé.

Le soutien de la France à cette réforme est clair, constant, historique.

Nous avons eu l’occasion de l’exposer à cette tribune à l’occasion de la présentation des différents modèles, je n’en rappellerai donc que les grands principes : un Conseil de sécurité élargi dans ses deux catégories de membres, comptant autour de 25 membres pour préserver sa capacité décisionnelle ; une présence renforcée de l’Afrique, y compris parmi les permanents et un soutien aux Etats du G4.

Je remercie le Groupe Unis pour le consensus pour sa volonté de compromis afin de parvenir à une réforme. Il faut, en effet, continuer à identifier de nouveaux points de convergence. Nous ne devons néanmoins pas nous enfermer dans la recherche d’un consensus, inatteignable mais également non requis par la Charte. Nous devons poursuivre nos efforts et démarrer, dès que possible des négociations concrètes sur la base d’un projet de résolution.

Messieurs les co-Présidents,
Chers collègues,

Je terminerai sur la question du veto, qui occupe une place importante dans ces négociations. Je remercie le Groupe Unis pour le consensus pour son soutien à l’encadrement du veto en cas d’atrocités de masse. L’initiative que la France porte conjointement avec le Mexique en ce sens est d’ailleurs, et je m’en félicite, un élément de convergence identifié dans le cas des IGN. Je rappelle néanmoins que cette initiative est distincte de la réforme puisqu’elle ne nécessite pas de modification de la Charte.

Aujourd’hui, comme vous le savez, cette initiative est déjà appuyée par 106 Etats. Nous encourageons tous les autres Etats membres qui ne l’ont pas fait, en particulier les membres permanents, à la soutenir.

Messieurs les co-facilitateurs,

Le Sommet de l’Avenir organisé par le Secrétaire général en 2024 et les 80 ans des Nations Unies en 2025 nous offrent une opportunité historique pour faire avancer cette réforme. Nous avons la responsabilité d’y parvenir.

Je vous remercie.

Dernière modification : 18/03/2024

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