Entreprises : les marchés de l’ONU

Les marchés de l’ONU désignent les achats passés par les organismes composant le système des Nations unies : fonds, programmes et agences spécialisées ainsi que la Division des achats de l’ONU à New York qui réalise les achats pour les Opérations de maintien de la paix (OMP).

Une opportunité économique pour les entreprises françaises

Les Marchés publics passés par l’ONU constituent une réelle opportunité économique, méconnue de nombreux opérateurs français. Les appels d’offre lancés par l’écosystème des Nations unies ont totalisé 29,6 Mds USD au titre de 2022 (contre 22,3 Mds USD pour 2020). Les achats de biens qui augmentent de 2,3 Mds USD (25%) sont à l’origine de cette forte croissance, mettant fin à la prépondérance historique des achats de service.

Ce total agrège les marchés passés par le Secrétariat (2,6 Md$ en 2022) et les principales agences des Nations unies[1]. Le fait que ces achats soient extrêmement diversifiés [2], et que le montant moyen d’un contrat représente environ 70.000 USD, implique que les PME et les ETI françaises sont tout autant des candidats potentiels que les grands groupes industriels.

La France dans les marchés de l’ONU

Les entreprises françaises ont remporté l’équivalent de 839,55 M$ de contrats en 2022, montant en hausse ces dernières années, ce qui fait de la France le 9ème fournisseur mondial de l’ONU (2,8% de l’ensemble des marchés passés par l’ONU).

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Au total ce sont 1700 entreprises françaises qui ont travaillé avec l’ONU en 2022, dont 59 sur des contrats supérieurs à 1 M$ (90,7% du volume des achats). 80% de ces marchés ont porté sur des biens, 20% sur des services. Elles ont fourni à 30 agences onusiennes.

Si les entreprises françaises fournissent des biens et services sur tous les segments de prix et toutes les catégories d’achats, les plus importants volumes concernent UNICEF et le PAM (Programme alimentaire mondial) et portent essentiellement sur les secteurs de l’alimentation et de la santé (produits pharmaceutiques, vaccins, équipements médicaux etc).

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Procédure

Si l’expertise et le savoir-faire des entreprises françaises sont reconnus par les acheteurs de la sphère onusienne, l’accès à cette vitrine singulière et prestigieuse demeure cependant extrêmement difficile : il s’inscrit dans un cadre aux procédures lentes et complexes, exigeant une grande persévérance.

Dans ce contexte concurrentiel, il est recommandé aux entreprises françaises de :

- Cibler les organisations, agences et fonds selon leurs besoins et susceptibles de faire appel à vos biens/services.

- Maîtriser les procédures de passation de marchés qui tendent à s’harmoniser entre les agences.

- S’enregistrer sur UNGM (United Nations Global Marketplace), le portail centralisé des marchés des différences organismes de l’ONU, pour suivre les appels à expression d’intérêt et se faire connaître de l’ONU (qui utilise UNGM comme base de données de fournisseurs). Suivre le site spécifique UNPD (United Nations Procurement Division) pour les appels d’offres du Secrétariat pour New York et les opérations de maintien de la paix.

- Assurer une veille des marchés de l’ONU pour se familiariser avec leurs besoins et adapter son offre. UNGM propose un service d’alerte (payant) dédié à l’ONU et Business France un service de suivi complet et adapté.

- Se faire connaître de l’ONU et pour cela notamment :

  • Participer aux séminaires organisés par Business France ainsi qu’au séminaire européen EUPF (European Procurement Forum) à New York, qui constituent des moments privilégiés d’échanges avec les acheteurs de l’ONU, pour anticiper leurs besoins et mettre en valeur votre offre.
  • Toujours répondre à une invitation pour un appel d’offre, pour rester visible et s’assurer de rester sur la liste des fournisseurs identifiés par l’ONU.

- Proposer une offre adaptée aux attentes et spécificités de l’ONU, au plus juste prix.

[1] Programme Alimentaire Mondial – PAM 109 M USD ; UNICEF : 235 M USD ; Programme des NU pour le développement – PNUD : 51,1 M USD ; Haut-Commissariat aux réfugiés – UNHCR : 24,8 M USD, etc.).

[2] Ils couvrent aussi bien les produits pharmaceutiques dans une acception large (5,7 Mds USD), les produits alimentaires et boissons (3,7 Mds USD), les services de transport et de stockage (3,6 Mds USD), que les services de gestion et d’administration (2,5 Mds USD) ou les équipements de sécurité utilisés dans les camps des missions de maintien de la paix.

Dernière modification : 25/09/2023

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