Moyen-Orient : Il est urgent d’obtenir un cessez-le-feu immédiat et permanent dans la bande de Gaza comme au Liban [en]
MOYEN-ORIENT
INTERVENTION DE M. NICOLAS DE RIVIÈRE
REPRÉSENTANT PERMANENT DE LA FRANCE AUPRÈS DES NATIONS UNIES
AU CONSEIL DE SÉCURITÉ
New York, le 25 novembre 2024
Madame la Présidente,
Il est urgent d’obtenir un cessez-le-feu immédiat et permanent dans la bande de Gaza. La France continuera à œuvrer en ce sens.
Elle appelle Israël à assurer la protection de tous les civils et de toutes les infrastructures civiles. Tout déplacement forcé de population constitue une violation grave du droit international. Les blocages imposés à l’acheminement de l’aide au nord de Gaza doivent être levés sans délai. L’ensemble des points de passage doivent être ouverts et l’aide nécessaire livrée au bénéfice des populations dans toute la bande de Gaza. Face à l’urgence humanitaire absolue, les agences des Nations unies jouent un rôle indispensable, au premier rang desquelles l’UNRWA.
La France a condamné les attaques terroristes du 7 octobre 2023. Elle rappelle son attachement indéfectible à la sécurité d’Israël et elle continue d’exiger la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages.
Les résolutions du Conseil de sécurité doivent être pleinement mises en œuvre. Il faut aussi œuvrer à la solution des deux Etats, sur la base des paramètres agréés. Il faut des garanties de sécurité pour les Israéliens. Il faut œuvrer à la création d’un État indépendant, viable et contigu pour les Palestiniens. Le Conseil de sécurité doit être pleinement mobilisé pour atteindre ces objectifs.
Au Liban, la guerre doit cesser au plus vite. La solution est claire : appliquer pleinement la résolution 1701, dont la mise en œuvre depuis 2006 a été insuffisante. C’est le cadre reconnu par tous, et il est plus que jamais pertinent.
Il faudra s’assurer que la résolution 1701 soit respectée par tous. La FINUL joue à cet égard un rôle-clé. Son action peut être renforcée, tout en restant dans le cadre de son mandat. La France rappelle qu’elle condamne toutes les atteintes à la sécurité de la FINUL. Celle-ci doit pouvoir exercer sa liberté de mouvement afin de mettre en œuvre son mandat.
Il est nécessaire enfin que le gouvernement libanais poursuive le déploiement de ses forces armées au sud du Litani. La conférence de Paris du 24 octobre a permis de mobiliser 200 millions de dollars à cet effet, en sus de 800 millions de dollars pour l’aide humanitaire.
C’est dans cet esprit que la France reste pleinement engagée et poursuit activement ses contacts avec les différents acteurs pour parvenir à un cessez-le-feu et à une stabilité durable le long de la ligne Bleue.
Je vous remercie.