"Il n’y aura pas de paix durable en Syrie sans règlement politique" [en]

SYRIE Politique et Humanitaire

INTERVENTION DE M. NICOLAS DE RIVIERE,
REPRÉSENTANT PERMANENT DE LA FRANCE AUPRÈS DES NATIONS UNIES

AU CONSEIL DE SECURITE

New York, le 14 Septembre 2022

Je remercie Mme. Rochdi, M. Griffiths et M. Darwish pour leurs interventions.

Il est clair qu’il n’y aura pas de paix durable en Syrie sans règlement politique.

La situation sur le terrain reste volatile car la guerre n’est toujours pas finie. Le processus politique est au point mort. Le comité constitutionnel ne se réunit plus. Le régime n’a conscenti à partager aucune information s’agissant de la mise en œuvre du dernier décret d’amistie.

Après 11 ans de conflit, les syriens ont le droit de jouir de la paix selon les conditions définies par la resolution 2254, dont je rappelle qu’elle à été adoptée à l’unanimité.

Une des dispositions de cette résolution, rappelle que le cessez le feu et la mise en œuvre d’un processus tangible vont de pair.

La France soutien l’Envoyé special pour avancer en ce sens.

Alors que le nombre de personnes disparues en Syrie est estimé à plus de 100 000, le régime refuse toujours de publier des listes de prisonniers ou de délivrer des certificats de décès. Cette attitude constitute un des nombreux exemples démontrant clairement le manque de respect du régime à l’égard des droits de l’Homme et plus cruellement à l’égard de son propre peuple.

Dans ce paysage bien sombre, je veux particulièrement remercier M. Darwish pour son courage et son travail en faveur de la défense des personnes disparues et de la liberté d’expression. La France salue la publication du rapport du Secrtaire general sur les personnes disparues.

Je le redit, la lutte contre l’impunité reste une priorité pour la France, les responsables des crimes commis en Syrie devront répondre de leurs actes.

En l’absence de tout progrès du processus politique, les positions françaises, comme européennes, sur la levée des sanctions, la normalisation et la recontrustrion, restent inchangées.

Quelques semaines après le renouvellement pour 6 mois seulement du mécanisme humanitaire transfrontalier, nous voyons les difficultés opérationnelles que cela crée sur le terrain.
Une augmentation des coûts, liée tant à l’inflation qu’à la durée réduite du renouvellement, et de l’incertitude pour les acteurs humanitaires.

Alors que nous approchons de l’hiver, nous devons nous assurer que la communauté humanitaire sera en mesure de répondre aux besoins.

Les progrès en matière d’accès « crossline » doivent bien sûr se poursuivrent mauis ils ne suffiront pas.
En effet, les opérations transfrontalières representent en moyenne 800 camions d’aide qui franchissent chaque mois la frontière turque.

Il est donc imperatif que le mécanisme transfrontalier soit renouvellé en janvier pour au moins 1 an.

Je rappelle par ailleurs que toutes les parties, en particulier le régime syrien, doivent protéger les civils et garantir un plein accès humanitaire.

Le respect du droit international humaintaire s’impose à tous.

Dernière modification : 22/12/2022

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