ll est impératif de restaurer la sécurité à l’Est de la République démocratique du Congo [en]

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

INTERVENTION DE M. NICOLAS DE RIVIERE,
REPRÉSENTANT PERMANENT DE LA FRANCE AUPRÈS DES NATIONS UNIES

AU CONSEIL DE SECURITE

New York, le 30 septembre 2022

Je remercie Mme Keita et les autres intervenants pour leurs présentations.

ll est impératif de restaurer la sécurité à l’Est de la République démocratique du Congo.

Les populations civiles et les forces de sécurité continuent d’être la cible des groupes armés. Une réponse coordonnée des Etats de la région est urgente. La France salue les efforts de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est et de l’Angola. Les processus de Nairobi et de Luanda doivent permettre de démobiliser les groupes armés et restaurer la confiance dans la région. L’appui des Nations unies, de l’Union africaine et de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs sera indispensable.

A l’initiative du Président Macron, les présidents de la République démocratique du Congo et du Rwanda se sont entretenus la semaine dernière à New York. Ils sont convenus d’agir ensemble pour obtenir au plus vite le retrait du M23 des localités occupées. Des engagements ont été pris pour mettre un terme à l’action de tous les groupes armés dans la région.

La MONUSCO doit retrouver sa liberté d’action pour protéger les civils.

La France déplore la mort de citoyens congolais et de casques bleus lors des récentes manifestations contre la Mission. Il appartient au premier chef aux autorités congolaises d’assurer la sécurité des Nations unies et de lutter contre la désinformation. L’Accord sur le statut des forces doit être respecté et la liberté de mouvement de la mission restaurée. Toute la lumière doit aussi être faite sur l’incident grave survenu à Kasindi.

La France prend note des demandes de révision du Plan de transition de la MONUSCO exprimées par les autorités congolaises. Cette transition est déjà engagée. En juin, la mission a quitté le Tanganyika, où l’équipe-pays doit se renforcer pour préserver les acquis.

A terme, le retrait progressif de la MONUSCO dépendra de l’atteinte des jalons fixés dans le Plan de transition. D’ici là, la MONUSCO doit continuer à mettre en œuvre son mandat robuste de protection des civils. Elle peut compter sur le soutien de la France. Ce même objectif de protection des civils devra également guider la force régionale annoncée à Nairobi. Celle-ci devra se coordonner étroitement avec la MONUSCO.

Enfin, les efforts pour bâtir la stabilité ne doivent pas faiblir à l’approche des élections de 2023.

Des mesures ont été prises par les autorités congolaises en vue du scrutin. En cas de sollicitation des autorités nationales, l’Union européenne dispose des moyens pour aider le pays à le préparer.

En attendant, les efforts doivent se poursuivre pour stabiliser la République démocratique du Congo. Je pense à la réponse à l’urgence humanitaire, à la protection des droits de l’Homme, à la lutte contre les discours de haine. L’exploitation durable des ressources naturelles et la lutte contre leur trafic illicite seront des facteurs supplémentaires de paix./.

Dernière modification : 22/12/2022

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